Tunisie : Des ivoiriens expulsés de leurs domiciles pour non-paiement de loyer

Solidarité africaine

 

Dans un communiqué qu’il vient de publier, le président de l’ASSIVAT (Association des Ivoiriens Actifs de Tunisie) Jean Bedel Gnabri a dénoncé le fait que certains de ses compatriotes ont été chassés de leurs domiciles par les propriétaires en pleine période de confinement, pour non-paiement de loyer.

Il a rappelé qu’en raison du confinement la majorité des subsahariens qui vivent en Tunisie, ont du arrêter le travail et d’autres n’ont pas perçu leur salaire avec pour justificatif de leur employeur “le confinement”.

Face à cette situation, le président de l’Association des Ivoiriens Actifs de Tunisie a appelé ces communautaires à héberger un frère qui est dans le besoin. Il a aussi remercié la population tunisienne qui ne finit pas de faire parler son cœur et de faire des dons en vivres à la communauté subsaharienne.

Voici l’intégralité de son communiqué :

"Chers communautaires,

Ayant constaté les appels de détresse récurrents de plusieurs frères et sœurs ivoiriens expulsés de leurs domiciles par des bailleurs qui ne veulent entendre raison parce qu’eux aussi en difficultés face à la crise causée par la pandémie ayant entraîné le manque de ressources financières pour payer le loyer (Najmata, Soukra, Aouina…) il nous faut prendre nos responsabilités en nous soutenant mutuellement. Car aucun ivoirien ne doit dormir dans les rues dans cette crise sanitaire doublée de couvre-feu – non-paiement de loyer.

Pour cela je lance l’opération « J’HÉBERGE MON PARENT » cette opération se veut la sauvegarde de l’image de notre patrie la Côte d’Ivoire, elle se veut la meilleure réaction immédiate face à l’expulsion de nos compatriotes de leurs maisons. Et je m’engage personnellement à « HÉBERGER la 1ère FEMME ENCEINTE OU MÈRE ET SON ENFANT » qui seront expulsés de leur maison et je lance un appel à tous les ivoiriens vivants en Tunisie d’en faire autant afin de répondre avec vigueur à l’appel de détresse de nos parents et tenir haut les couleurs de notre mère patrie.

Au-delà de nos compatriotes nous demandons à toute personne pouvant héberger nos frères et sœurs expulsés des maisons de bien vouloir nous contacter pour aider en les relogeant.

Nous réaffirmons notre solidarité vis-à-vis des nôtres et implorons l’indulgence des bailleurs surtout que nos frères et sœurs n’ont pas les moyens pour payer le loyer de ce mois et/ou des mois à venir à cause du chômage partiel dû au coronavirus.

Nous vous demandons chers bailleurs d’accorder le temps nécessaire à vos locataires qui s’acquitteront systématiquement de leurs loyers lorsque les activités économiques reprendront de plus belles.

Nous appelons nos autorités diplomatiques et l’Etat de Côte d’Ivoire à se pencher sur la situation des ivoiriens en difficulté dans cette période déjà difficile et assez stressante frappée de pénurie alimentaire dans nos rangs en prenant en charge les cours des loyers de nos communautaires en extrême difficulté surtout les femmes enceintes, les femmes mères célibataires et les malades car nous sommes conscients que certains bailleurs vivent uniquement de l’argent de leurs loyers et cette crise touchant tout le monde ils ont besoins de cet argent plus que jamais pour assurer leur survie comme nous tous.

Nous appelons également les activistes de la société civile tunisienne à plaider auprès des autorités compétentes afin que nos pleures de détresses trouvent échos favorables.

De ce fait, nous faisons les propositions suivantes :

  • Au gouvernement tunisien nous demandons une dérogation permettant d’ajourner les paiements des loyers et des compensations aux bailleurs qui seront ainsi confrontés aux difficultés que cela pourra causer dans leurs quotidiens, – non-paiement de loyer.
  • Aux citoyens tunisiens nous vous demandons de continuer cet élan de solidarité que vous ne cessez de témoigner à notre communauté et à la grande communauté subsaharienne en général.

Que Dieu nous protège de ce satané virus,
Que Dieu accueille les âmes de nos parents tombés face à ce maudit virus,
Que Dieu bénisse la Tunisie,
Vive la communauté ivoirienne,
Vive l’ASSIVAT.
JEAN-BEDEL GNABLI, PRÉSIDENT (I.) DE L’ASSIVAT."

ASSIVAT

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